. Blaizot, pas significatifs dans la mesure où 2 autres squelettes n'ont pas pu être sexés, 2008.

S. Blaizot and . Presse, -219). il semblerait donc que certains espaces funéraires ont un recrutement spécialisé, dont nous ne percevons qu'un aspect, biologique en l'occurrence, celui qui a trait au sexe des individus. Ces situations pourraient alors illustrer des ensembles funéraires réservés à des corporations, des collèges, comme celui des 77-79 rue Pierre-audry à Lyon, dédié aux seviri Augustales. La deuxième phase de l'occupation du site est dévolue à l'architecture monumentale avec la construction d'enclos maçonnés, d'une chambre funéraire pourvue d'un bassin à libation et l'érection de deux rangées d'autels funéraires dont les fondations maçonnées sont accolées les unes aux autres. Les trois autels trouvés dans l'une des rangées, renversés près de leur base, portent des inscriptions funéraires sous l'ascia, qui permettent d'identifier des tombes de sévirs augustaux de la colonie de Lyon ou de leurs proches (épouse, enfants). Par extension et en raison de leur mode d'organisation homogène, on propose d'attribuer les autres tombes du même type (autel funéraire avec base à loculus sur fondation maçonnée) à cette corporation. il s'agirait donc d'un ensemble funéraire propre à un collège de personnes de même statut social. Selon l'hypothèse des fouilleurs, la chambre funéraire, par sa situation et la qualité de son architecture, est destinée à une personne qui appartiendrait également à cette communauté ; les modestes sépultures en fosse, disposées autour de ces tombes monumentales, À l'âge du Fer, les individus adultes ayant fait l'objet d'une inhumation sur le site auvergnat d'aulnat/Gandaillat (ii e s. av. J.-C.) fournissent un rapport de masculinité de 11,6 (73 % d'individus sexés : 35 hommes pour 3 femmes), p.218, 1993.

. Bel,

L. Blondiau and . Goff, Ce mode de fonctionnement, avec l'élection d'un lieu réservé à un membre de chaque génération, paraît bien en place à l'époque protohistorique. Les ensembles funéraires de menilannelles et Ville-sur-Retourne dans les ardennes, datés de la fin de La tène C1 à La tène d2, comprennent quatre à cinq dépôts par génération, interprétés comme les sépultures de petits propriétaires terriens ou de chefs de hameaux en raison de la présence de plusieurs épées (Lambot, 1993, p. 140), tandis que, dans le Puy-de-dôme, le site de la Cime des Bruyères à Pulvérières a accueilli, durant tout le ii e s. av. J.-C., les sépultures de cinq personnes de haut rang ; ce haut rang étant déterminé par la présence d'armes et de restes de chars. au mas des abeilles ii, l'occupation de l'espace funéraire se poursuit selon les mêmes modalités jusque dans le courant du troisième quart du i er s. apr. J.-C. des zones qui semblent ainsi avoir été consacrées à l'inhumation d'un seul individu par génération sont ponctuellement attestées en dehors de notre zone d'étude et dans les contextes antiques ruraux des régions Rhône-alpes et auvergne. dans la Somme, les tombes de monchy-Lagache s'échelonnent au rythme d'une à trois tombes par siècle du i er s. au iv e s. de notre ère, L'analyse détaillée des unités les plus importantes (notamment Kinépolis et mas des abeilles ii) met en évidence une utilisation sélective des zones funéraires. La régularité des implantations et l'homogénéité des pratiques font penser que ces tombes émanent d'un même groupe, tandis que les datations des ensembles mobiliers montrent un échelonnement des enfouissements sur des périodes d'au moins un siècle avec une tombe par période de 25 ans. il semble que l'on soit en présence d'espaces funéraires « spécialisés », réservés à de rares représentants de ce qui pourrait être des lignées, p.71, 2006.

L. Pâtural, Gerzat (Puy-de-Dôme) fi n I er, 2008.

. Blaizot, Ce phénomène, toutefois non systématique, est probablement dicté par des questions pratiques, la gestion spatiale d'un secteur s'avérant de toute évidence facilitée par la présence de structures de même taille ou de même nature puisque, rappelons-le, les très jeunes sujets sont préférentiellement inhumés et très souvent placés dans des céramiques de grand gabarit. tout se passe comme si la dissociation spatiale relevée à grande échelle sur un terroir par la présence d'espaces funéraires distincts évoqués ci-dessous se produisait sur l'espace restreint défini par l'ensemble funéraire. une inhumation sur le site du Verbe incarné à Lyon, deux sur celui de Lachard à Varces-allières-et-Risset en isère contre les murs d'une mansio, deux dans un fossé jouxtant la pars rustica d'une villa aux Grandes terres à Beynost dans l'ain, seize sur l'oppidum du Cayla à mailhac dans l'aude pour le Haut-empire, une du i er s. av. J.-C. sous le sol d'une maison à orléans, six de la fin du ii e s. ou du début du iii e s., dans un fossé laténien du site des arènes, près de Levroux (indre) et les découvertes ponctuelles, souvent inopinées, d'inhumations de bébés dans l'habitat viennent confirmer la pratique rapportée dans les textes antiques. Cette dernière ne constitue cependant pas une nouveauté de l'époque romaine ; de nombreux sites protohistoriques livrent en effet des inhumations de nouveau-nés, Le regroupement des petites tombes dans des secteurs particuliers de l'ensemble funéraire est illustré sur le site tardo-antique de Grange Neuve (fig. 215), à allan, où elles se situent en périphérie de l'un des deux groupes spatiaux, p.55, 1996.

. Dedet, Le site de Champ madame ne concerne que des enfants décédés avant l'âge de 6 mois ; ce seuil correspondant à l'éruption dentaire, cet ensemble funéraire semble accréditer le texte de Pline l'ancien (i er s. apr. J.-C.), selon lequel les enfants dont les dents n'avaient pas poussé ne faisaient pas l'objet d'une crémation (Pline l'ancien, Naturalis Historia, Vii, 15). La mortalité périnatale représente 52 % de la mortalité infantile, et s'avère donc conforme aux données théoriques du schéma de mortalité archaïque, où elle est comprise entre 43 % et 58 %, ce qui est également le cas sur le site de la Ramière (50 % à 57 %), principalement dévolu aux inhumations de nourrissons, Cayla à mailhac (aude) (38 individus), en fournissent de nombreux exemples, pp.61-62, 1991.

, 3 ? ; N = 35) de la Nécropolis d'alexandrie, qui présente un schéma démographique improbable, avec un rapport de la mortalité périnatale sur la mortalité infantile de 11 % (Blaizot, à paraître). en revanche, sur le site de Sallèles-d'aude, si le rapport de 84,6 %, calculé à partir des données brutes de H. duday, indique que cet ensemble funéraire est largement réservé aux enfants mort-nés ou décédés peu de temps après le terme, on ne peut évaluer les modalités du recrutement (groupe homogène ou utilisation aléatoire par un groupe élargi). des exemples de lieux ponctuels d'inhumations sont en tout cas illustrés par les dépôts en habitat, ou par de très petits groupes isolés, comme celui de Champ Chalatras aux martres-d'artière, où cinq sépultures datées de la fin des i er -ii e s, une fréquentation sporadique par un groupe hétérogène aurait en effet abouti à un déséquilibre du rapport entre la mortalité périnatale et la mortalité postnéonatale. C'est le cas, par exemple, d'un loculus réservé aux jeunes enfants (1q0 = 771,4 ? et 4q1 = 914