Résumé : Les conséquences de la corrosion des renforts de fer dans les assemblages de bois peuvent compromettre la durabilité d'une structure. Si le bois est gorgé d'eau, les conditions à la surface du métal deviennent anoxiques. La présence de fer et l'activité microbiologique favorisée par la présence de matière organique font des systèmes composites bois-fer des milieux propices à l'apparition de sulfures de fer. Or ces derniers se transforment soit en milieux anaérobies sulfurés, soit lorsque l'oxygène diffuse dans le bois, soit lors d'une remise à l'air de la structure, avec pour conséquence de contribuer à la dégradation du bois. Afin de mieux comprendre les mécanismes impliqués, nous étudions des bois d'épaves archéologiques. Cet article sera illustré par des exemples d'époques récentes (18 è s. 19 è s.) et antiques et par une approche analytique multi-techniques originale. La mackinawite, la greigite et la pyrite ont été identifiées et il semble que la nature des sulfures de fer présents soit liée à l'âge du vestige conformément aux schémas proposés dans la littérature d'évolution de ces composés. La greigite est intéressante à considérer. Seule phase détectée quel que soit l’âge, elle peut s’avérer un bon marqueur de la biocorrosion du fer dans les assemblages bois-fer.